Chair Equinoxe
[ Note écrite le 2 avril..... ca date un peu, mais j'avais juste envie de le mettre ici... parce que ca fait aussi partie de moi. C'est tout. ]
Si devais être un élément, je serais eau. Version hivernale, glacée, voir même gelée.
Je ne compte pas sur le retour des beaux jours, de la tiédeur printanière et du soleil pour me libérer, et me faire revivre.
Non.
Ce n’est pas ce dont j’ai besoin.
Ce qu’il me faut, c’est le feu. La chaleur.
Le contact, la peau sur la mienne. La sueur, les mains qui se cherchent. Des doigts qui réveillent chaque parcelle de mon corps, le re-ssentir se cambrer, se mouvoir, osciller sous le désir de quelqu’un. Sentir mon corps reprendre vie, et retrouver cette flamme à l’intérieur. Eprouver le désir, l’envie et l’excitation qui montent, la chaleur du corps de l’autre, de son souffle. Partout.
Fermer les yeux et l’imaginer plus près. Fermer les yeux et l’imaginer plus loin. Et la soif de lui qui monte encore.
Ma peau totalement ranimée par ses mains qui l’explorent, qui la découvre, qui la font frémir et l’étudie. Des doigts qui suivent chaque courbe, chaque creux. Paysage vallonné…
Ma bouche toujours trop sèche, besoin de ses lèvres, de sa langue qui parcourent les miennes, jamais repue de ses baisers.
Tout mes sens à nouveau sans (sens ?) dessus-dessous : son odeur, celle de sa peau, son parfum ; le goût de sa chair, de ses lèvres ; entendre son plaisir, son souffle, parfois précipité ; le voir, regarder son corps, et l’aimer ; enfin le toucher, encore et encore, le laisser me toucher, me caresser ; le sentir sur moi, contre moi et finalement en moi.
et finalement retomber, le corps exhalté, quelque peu épuisé, mais… VIVANT.
C’est sous les doigts d’un homme qui la désire réellement que le corps de la femme (que je suis, que vous êtes ?) se révelle et vit.
Mais pour le moment c’est toujours l’hiver, et le printemps chez moi n’est pas encore annoncé.