This summer will never end...

Cet été là avait été particulier pour chacune d'entre elles.
Un peu comme le dernier été avant le plongeon dans un grand bain dont elles ne savaient presque rien. Le dernier été de ce qu'elles avaient toujours connu. Le dernier été où elles étaient encore dans -plus ou moins- le même cocon.

Elles avaient choisi toutes les trois- puis les trois étaient passé à 4- des voies différentes, opposées, et même dans des villes dans des départements et même des pays différents.
Cet été là, elles le savaient, c'était le dernier de la sorte. Il avait un goût particulier: celui de la peur mélée à l'exitation d'aller vers quelque chose de nouveau, le tout mélangé à cet espèce de sentiment qui nous fait regarder en arrière le chemin parcouru, mettant en exergue ce qu'on ne voudra plus, et ce vers quoi on veut aller...

Aller, justement, aller où?

L'une s'était finalement décidée pour une ville d'un département différent du sien, avec l'ambition de mettre ses connaissances au service des autres. Pas du tout la voie qu'elle avait imaginé dès le départ des études durant lesquelles elles s'étaient rencontrées. Elle cherchait activement son premier appart, sa première voiture à elle. l'Envol.
Une autre avancait doucement mais sûrement. Dernière année d'études, boulot, couple qui se construit, appartement que l'on cherche dans une autre ville. Construction du nid.
La troisième, elle vivait -probablement- sa dernière année avant l'Envol, et se décidait à réaliser son rêve. Partir, quelques miliers de kilomètres plus loin, 1 an, loin de tout ceux qu'elle aime, mais au coeur de la flamme qui la fait vivre... la Migration.
La dernière... la dernière se situe quelque part au milieu de tout ca. Elle avait déménagé, trouvé son premier emploi, reconstruisait toute sa vie après avoir déjà pris son envol, et d'ici quelques temps allait sûrement chercher son premier appart. Retour à la case départ, pour un chemin différent.

Cet été là était vraiment différent. Elles ont vécu une partie de leur vie qu'elles n'oublieront jamais, de celle qu'on appelle "les plus belles années de notre vie". Des moments passés ensemble, il y en aura encore, sûrement moins, sûrement différents, puisque dans ce paysage totalement différencié pour chacune d'entre elles, il y avait deux constantes: Elles n'oublieraient rien, et elles volaient -enfin ou non- vraiment de leurs propres ailes.

Comments

[ppm00]

==>"les plus belles années de notre vie"
Est-ce de la nostalgie ? j'ai l'impression que tu regrettes cet âge d'or. Et pourtant, la vie n'est pas toujours de plus en plus noire. On apprend toujours, on construit même si ça tombe avant d'être fini (ça me rappelle Einstuerzende Neubauten que j'avais vu en concert).
On ne peut pas oublier ce qu'on a appris, et c'est pourquoi on regrette cette époque où notre esprit était peuplé de rêves ... remplacés aujourd'hui par des certitudes parfois tristes. Mais si on y retournait on ferait à nouveau les mêmes expériences, alors il ne faut rien regretter, juste faire chaque jour ce que l'on crois bon. Et toi tu fais plutôt bien je trouve.
Je t'embrasse.

[Missfricadelle]

Euh... bah, merci ... mais euh, comment dire, la suite... la suite c'est ...
Je vais y réfléchir ^^.

[missash]

Très bien écrit... une suite ?!