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Miss Fricadelle dit ce qu'elle veut !
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19 décembre 2008

Retour aux années boutons (pour les autres) et des greluches qui rigolent en faisant bouger leur trop beaux cheveux...

Ce matin, je retombe sur un clip pas vu depuis des années...

(un petit Frica bonus à celui ou celle qui me trouve toutes les références de ce clip! Jeno, interdiction de jouer!)

Et là, y'a tout qui te revient en pleine face: les années au lycée.
Les années où tu as connu le rock, et tu te rappelles l'achat de ton premier cd (Silverchair), tu te rappelles les bals de l'escalade déguisée en Fée à te peler le jonc dehors, parce que l'Escalade c'est début décembre. Tu te rappelles tes premiers "flashs", ces mecs que tu trouvais "trop mââââââââgnons", à qui tu donnais des surnoms -remplis d'inventivité- et trop débiles pour que personnes ne sache de qui que tu parlais, et qui, à bien y regarder aujourd'hui, étaient fort laids, et qui de toute façon ne voulaient pas de toi. Tu te rappelles les cours, les salles de cours, les heures passées à écrire des mots avec ta voisine de pupitre et amie, accolyte qui t'as suivie pendant 4 ans passés dans une batisse historique fondée par Jean Calvin lui-même dans laquelle tu avais trop froid en hiver car les chauffages peinaient à se mettre en route, et trop chaud en été parce qu'enfin les chauffages étaient partis pour carburer...Tu te rappelles le stress avant les partiels, et le nez dans ton bouquin de vocabulaire d'allemand, appelé amoureusement le "LangenSHIT"...
Tu te rappelleras tes profs, "Méga-Tacos" qui t'a dégouté des maths et qui faisait des contrôles sur tout, sauf ce que tu avais vu en cours, et dans le cours duquel tu t'amusais à faire les animaux de la ferme (Fricadelle diplômée en chant du pigeon et du mouton), de la dernière prof de maths qui, habillée avec ses leggins roses à nounours était à la mode avant l'heure, et qui t'as permis d'avoir 20 à ton oral de maths du Bac. Tu te rappelles du prof de français qui ressemblait à Droopy (l'air lubrique en plus) qui passait son temps à loucher sur les seins de ses élèves, mais aussi de celui de droit que notre classe a réussi à dégouter des dernières années et qui avait boudé... Tu te rappelles que tu adorais la seule prof d'allemand que tout le monde détestait et que ton prof d'anglais de dernière année t'a traumatisé à jamais de la langue de Shakespeare parce qu'il avait été troublé par un de tes décolletés et te l'avait fait remarqué. Tu te souviendras du prof de physique tellement allumé qu'à la fin de l'année il ne s'était toujours pas rappelé de ton prénom, et de la prof de gym qui te faisait faire de l'aérobic et qui avait les dents complètement marron, à tel point que tu priais pour pas la faire sourire en cours. Et pis enfin le prof d'éco que tu as eu pendant 4 ans, et qui t'as sorti les mêmes cours pendant 4 années, le nouveau prof de droit super bien gaulé (on se rappellera surtout de ses fesses...) qui rougissait même du crâne, et du prof d'histoire qui arrivait en cours le vendredi matin tellement arrosé d'eau de cologne qu'il t'en donnait la nausée, qui t'avait surnommé "mon petit sapin de Noël" à cause des pinces dans ta choucroute (oui oui, j'ai une choucroute sur tête... pour une Fricadelle, un comble vous dites??' tssss) et qui faisait des allusions perverses en cours...
Et pis tu te rappelles aussi que là-bas du moment où tu ne portais pas de pull Ralph LaurProut, ou que tu n'avais pas de sac Longchprout, que tes activités du week-end n'étaient ni l'équitation, ni la voile, ni le golf, que ton petit ami ne portait pas de pantalons à pinces et des mocassins à pompons (véridique), tu ne faisais pas partie de ce milieu auquel 80% du lycée était rattaché, et que du coup, tu ne participais pas au fameux bal de l'année, celui pour lequel les filles cherchaient leur "cavalier" et se prenaient la tête sur la robe qu'elles allaient s'acheter, tu étais... à part. Tu te rappelles de l'Autre qui passait son temps à remettre ses cheveux afin qu'ils rebiquent juste au niveau de des épaules, agrémentés of course d'un bandeau, et à qui on aurait presque donné le bon Dieu sans confession. Tu te rappelles que les filles comme ca étaient trop BCBG et trop bien pour se maquiller, et que leur expression pour dire que quelque chose était bien, c'était "C'est trop begeeeeey!" (à lire avec la bouche grande ouverte, les yeux écarquillés, le menton vers le bas et la main droite qui fait un mouvement de haut vers le bas...)...

Et tu te rappelles que non, toi, tu écoutais Blink, Silverchair, KoRn, Staind et un peu de Slipknot à l'époque, tu passais ton temps à écrire en écoutant ton dernier CD au point de le connaitre par coeur, jusqu'aux modulations du batteur, que tu jouais aux RPG sur ta vieille Playstation (grosse et carrée, pour laquelle il fallait entonner des chants mayas à la gloire de l'ère informatique en la caressant pour qu'elle démarre), puis lorsqu'elle n'a pas pas survécu à la surtension, sur ta PS2 flambant neuve, celle qui lisait les DVD (ouaaaaaaaaah!!! (bon en vrai, sauf celui du Seigneur des Anneaux, celui-là, elle l'a jamais aimé), et tu allais aux festivals de Rock à l'autre bout de la Suisse, ceux où tu pouvais camper dedans au point que tu te serais cru dans un remake de Woodstock, ceux où y'a des gros rockeur habillés en noir et avec des cheveux longs qui bourrinent tellement que toi, pauvre petite chose de 17 ans, tu garderas le bleu de l'empreinte de la barrière quelques jours incrusté sur le ventre. Tu te rappelles que toi tu te maquillais, que tu n'as jamais porté de pulls Ralph LaurProut et que tu mettais des décolletés le plus souvent possible, et que tout le monde t'as prise pour une dingue lorsque tu es allée à l'oral de maths en jupe, à l'oral d'anglais habillée tout en rouge...

Et pis enfin tu te rappelles la cérémonie de la remise de diplôme, avec tous les parents, les mecs bien habillés, les profs décontractés qui papotent dans la cour, à qui tu dis au revoir, avec qui ton père fait l'effort de parler, même si tu sens bien qu'il s'en tape le cul par terre, des sourires devant l'appareil photo... et de la vie qui s'ouvre devant toi, et dont tu n'as même pas idée...

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