C'est là. Peut-être. Un jour.
Retour de Barcelone, en avion, la tête sur son épaule, la tête sur ses genoux, remplie de souvenirs des 5 jours qui viennaient de passer, remplies de pensées et d'envies pour le futur.
Retour de Paris, en train, la tête sur mon sac, remplie de cette seule et unique sempiternelle question: est-ce qu'il y a un chez moi, y en aura t'il un jour, et où...
Chercher toujours un chez soi, puisque ici c'est trop étroit, puisque pas certaine de me sentir bien à Genève, puisque Paris semble trop grand, Bâle trop loin, et se demander quoi faire de sa vie, où chercher du boulot...
Penser arriver à la conclusion -temporaire- que rester dans la région est la meilleure des solutions, histoire de se refaire une santé financière pour pouvoir bouger pour se rapprocher de ce qui semble être mon véritable chez moi.
Mon chez moi, c'est son corps... C'est son torse sur lequel je repose ma tête le soir pour m'endormir, son torse que j'enlace le matin en me réveillant, son épaule que je mordille, son cou que je respire, ses mains que je serre et qui redécouvre mon corps. Ce sont ses jambes qui s'entortillent aux miennes, ses bras qui m'enlacent, ses lèvres que je goute...
Parfois, ces matins là, quand mon nez effleure son cou et que ma main est posée sur son torse, alors que je respire sa peau collée à la mienne, je me dis -oui parfois- que chez moi, cela pourrait être n'importe où, tant que c'est près de lui.
Oui mais où ? ...