La Nunuche qui est en moi...
Il fait beau dehors, mais je me gèle dans mon bureau. Je me passe les mains au moins 3 fois par jour sous l’eau chaude pour me réchauffer (La clim à fond, quand il fait 14° dehors, c’est très intelligent. Et après on me dit que la Suisse est un pays écolo. Passons)…
Il fait presque beau dehors, je suis au boulot, un boulot que je suis en train d’adorer, mais dedans. Dedans c’est vent, tempêtes, pluie, rafales et confusion.
J’ai 23 ans, toute la vie devant moi, et je me rends compte que ca file beaucoup plus vite qu’on ne le crois. J’ai 23 ans, envie d’avoir un bébé vers 27 ans par là… je ne suis pas du genre à avoir envie de faire un enfant avec quelqu’un que je connaitrais depuis moins d’un an, faut apprendre à se découvrir et à se connaitre avant de pouvoir prendre un charge la vie de quelqu’un d’autre.
Bah oui je suis comme ca. Oui je suis romantique, et oui je crois encore à un semblant de prince charmant. Oui je crois qu’un jour on rencontre quelqu’un et que là tout nous parait évident. Je crois au ventre qui se tort sous la passion, au rythme du cœur qui s’accélèrent pour un baiser, au sourire pour un coup de fil. Je crois au nœud à l’estomac de peur que quelque chose n’aille pas juste pour une intonation dans la voix. Je crois aux étoiles dans les yeux, même après 20 ans de mariage, et à la complicité qui fait suite à la passion… Je crois que oui, on peut rencontrer quelqu’un dont on connait les défauts, mais qui ne sont pas des obstacles, quelqu’un qui a la même vision de la vie que nous. Une personne qui, quand notre vie prendra un virage à gauche, prend aussi un virage à gauche. 2 routes parallèles, pas uniquement quelques mois, ou quelques années, mais toute une vie.
Oui je crois en l’Amour avec un grand A, celui qui arrive, celui que l’on doit travailler, que l’on doit préserver, et celui pour lequel on a aucune certitude… Ce justement pourquoi on va toujours se battre, toujours se remettre en question. Celui que l’on va construire un peu plus tous les jours… Je crois aussi au coup de foudre, au courant qui passe de suite, sans vraiment comprendre pourquoi, tout comme à l’évidence que l’autre est le bon… Que cette évidence apparaisse un matin au réveil, ou le jour d’une demande en mariage.
Je crois en tout cela comme je crois également dans le fait que rien n’est simple, et que même une évidence peut être compliquée à vivre, à gérer, à expliquer. C’est contradictoire, mais c’est la vie. L’homme de notre vie peut aussi être quelqu’un de mal dans sa peau qu’il faut soutenir, ou alors être en prison…
A une amie qui me demandait hier si c’était dur de voir tous mes amis proches « casés » depuis longtemps avec quelqu’un, moi qui croyait il y a encore 2 ans que je serais la première à me marier et à sûrement avoir des enfants, je réponds que non… et oui. Non ce n’est pas dur, car je suis contente pour eux, de voir leur bonheur et je leur souhaite que ca dure. Me concernant je me dis que les expériences que j’ai vécues depuis la fin avec l’Homme, même si elles m’ont fait mal, m’ont aussi fait avancer et m’ont permis de mieux savoir ce que je voulais, ce que j’attendais d’un homme. Du bénéfique en gros. Mais j’avoue aussi que c’est dur. Dur de voir les gens trouver la personne qui leur convienne et que moi je galère. Non je ne regrette pas la décision que j’ai prise en ce qui concerne ma séparation avec l’Homme, mais je désespère de trouver quelqu’un qui m’aille, car plus le temps, plus les expériences passent, plus j’ai l’impression d’être exigeante, et de trop demander. J’ai peur d’une relation où je ne serais pas pleinement heureuse, pas vraiment épanouie, une relation un peu du genre dont j’ai l’exemple presque tous les jours chez moi.
« Il faut être avoir de toute façon un minimum d’exigences » m’a-t-elle répondu.
En attendant, j’ai l’impression d’être une insatisfaite.
Est-ce qu’un homme grand, fan de musique, avec de l’humour (et un brun de cynisme), gentil, généreux, un peu fou, passionné, stable, sachant cuisiner (obligatoire si on ne veut pas mourir de faim), qui aime se bouger et sachant faire du ski, un peu créatif et qui verrait en moi la 8ème merveille du monde c’est trop demander ?
J'espère que non.