Faudrait un pont pour passer au dessus...
J'ai peur.
Je l'avoue, bien sûr que j'ai des peurs. Et cela va du sentimental au professionnel.
Professionnellement, j'ai peur déjà du refus, ne serait-ce que de ma candidature. Donc peur d'appeler les entreprises dans lesquelles j'ai postulée. Peur d'entrendre la personne penser au téléphone: avec un CV pareil, comment elle a pu penser nous intéresser. Peur de postuler à Lyon, de recevoir un oui pour un poste qui me plait, et de partir... même si j'en ai, quelque part, très envie. Peur de retomber dans une équipe avec qui ca ne passera pas, peur de faire des erreurs, d'être licenciée à nouveau...
Pourtant, je continue mes recherches, j'attaque la semaine prochaine les candidatures spontanées, les coups de fils aux entreprises pour trouver les responsables de comm pour adresser mes courrier.
Sentimentalement aussi j'ai peur. Peur des "je t'aime" qui se changent 2 jours plus tard en rupture. Peur de croire, de m'investir, d'aimer, et de me ramasser à la petite cuillière. Peur du passage fatidique des 2 mois et demi que j'arrive pas à dépasser depuis la rupture avec l'Homme. Peur du changement dans le ton de la voix, peur de l'éloignement, peur du passage de la passion à l'Amour, à la Tendresse et tout et tout... Même si je sais qu'à avoir peur on ne peut rien construire, rien vivre qui en vaille la peine...
Alors je laisse juste ses doigts se glisser entre les miens, et je regarde là-bas, au loin, où vive des Saucisses heureuses et épanouies...
Et je me dis que là-bas, c'est peut-être pas si loin que ça en fait.