De la démarche chaloupée du cow-boy savoyard
Je sais pas si je vous l'avais dis, mais il me semble bien que oui, mais (oui ca fait deux mais, mais je dis ce que je veux d'abord!) je souffre d'une fissure du ménisque...
Très drôle matin où je me rends dans une clinique à 7h pour passer un IRM, et où le médecin m'annonce "une fissure du ménisque, rien de grave, de toute manière il n'y a pas de traitement". Sur le coup, je me dis que c'est très tôt et que je n'ai pas bien entendu. Seulement le verdict est confirmé par mon médecin traitant (qui a mon avis est plus intéressé par mes fesses ou mes seins que par mon genou... Le pauvre, il est médecin spécialisé en gérontologie...) : pas de traitement, pas de super glue à ménisque, pas de miracle, il faut juste attendre que la fissure empire et s'agrandisse jusqu'à ce qu'un médecin veuille bien m'opérer. J'ai le droit de faire du sport (et même du ski), mais sous anti-inflammatoires (déjà testé, pas fameux, mais je peux faire du sport quoi...).
Bien.
Mais en attendant?
Et bien en attendant j'ai mal, tous les jours, tout le temps. Le pire, c'est la journée, au bureau, quand après être restée assise 1h00, voire 1h30, je me lève... Là je "boite bas" comme dit mon collègue d'à coté, et j'ai une espèce de démarche de cow-boy qui aurait monté une vache obèse pendant deux jours sans en descendre, au point qu'il ne sentirait même plus sa masculinité... Je me traine donc cette espèce de démarche pas du tout raccord avec mes tenues près du corps pendant une dizaine de pas, et après je peux reprendre une démarche plus ou moins normale...
Il n'empêche que pendant cette dizaine de pas, c'est mon sex appeal qui en prend un coup...
Et il n'empêche que ce n'est que 10 pas, mais c'est tout les jours.
Je vous parle même pas de ma démarche le matin lorsque cette saloperie de genou m'a fait mal toute la nuit et que je traine la patte jusqu'à la salle de bains...
J'ai peur que certains ne m'achète un déambulateur pour mes 25 ans...