Le déni de la culotte de cheval
Quelle est la
pire chose pour une femme de bon matin?
Ne pas savoir
quoi se mettre? Ne pas retrouver sa seconde chaussure? Se tromper de rouge à
lèvre ou bien encore se mettre le mascara dans l'œil?
Que neni chers
lecteurs (ouais j'imagine que je suis tellement trop forte que j'ai des
dizaines de lecteurs. C'est beau d'y croire, je sais), tout ca n'est que
galéjades pures et simples à côté de la mésaventure que je vivais l'autre
matin.
Alors que nous,
Mesdames, nous approchons nonchalamment notre penderie (les joies de vivre en
couple, chacun sa penderie), nous apprécions non sans une pointe de guilleretté (voui, c'est un mot! cf le dictionnaire de la Fricadelle illustré)
le soleil qui se lève sur les Monts d'Or lyonnais et réfléchissons au pantalon
qui viendra sublimer ce corps de rêve -enfin presque- (oui parce que dans la
famille Fricadelle, on choisit d'abord son HAUT et ensuite on choisit le bas
qui ira avec. Rapport qu'il y a juste 10 fois plus de hauts que de bas dans mes
tiroirs/placards), nous ne pensons pas au danger, à la perfidie mêlée de
méchanceté qui gît justement dans la penderie…
Là où certains
ne voient que bout de chiffons, je vous le dit, c'est le Malin qui dort là
dedans.
Celui-là même
qui fait que lorsqu'après avoir fouillé 10 minutes et réfléchit autant de temps
à lequel de ces 2 pantalons noirs (oui, la Fricadelle n'a presque que des
pantalons noirs, rapport au fait qu'elle a dû porter cette couleur
exclusivement pendant 1 an (non je n'ai pas fait de deuil, juste la couleur imposée
par mon ancienne boite)) nous ira le mieux, mais surtout ira le mieux avec
notre haut (non mais vous avez pas suivi ou quoi?), ledit pantalon se révèle
difficile à fermer ou, encore pire, impossible à enfiler…
Et là, c'est
toute notre vie, mais surtout tous les petits pains et les muffins de notre
vie, qui défilent devant nos yeux… "Aurais-je tant grossis???". Si
vous posez la question à votre homme, il vous répondra toujours non, parce que
sinon il sait très bien qu'il sera condamné à se la coller derrière l'oreille
pendant au moins 3 semaines, et si vous la posez à votre miroir, vous savez très bien que vous vous direz que votre miroir vous grossi, si c'est à la balance, elle déconne et rajoute toujours 2kg... Non Non Mesdames, nous ne rêvons pas, ce pantalon qui nous allait si bien l'été passé et qui nous sert maintenant ne nous va plus parce qu'on a grossi (et parce que le Diable est méchant et qu'il nous met les muffins directement dans les fesses et dans les cuisses).
Vlan, le mot est lâché. On se rabat alors ce matin là sur le premier pantalon qui nous va encore (en priant pour qu'il se détende un peu, parce que faut se l'avouer, il sert aussi un peu...), et on fait la tronche toute la journée, on maudit se miroir en face des toilettes de la boite qui nous reflète la culotte de cheval qui bloblotte alors que l'on remonte le pantalon sus-cité. On va éviter le pain à midi, la sauce sur le poisson, la tarte en dessert (et faire comme tous les jours légumes en entrée et compote en dessert), on va rentrer grognon et se rendre à l'évidence.
On a grossi. Faut qu'on recommence le sport.
Ce que, la plupart du temps, au remet à la demain, voire la semaine d'après.
Sauf que le lendemain, c'est un second pantalon qui fait son rebelle... Et bizarrement, vous investissez la piscine le soir-même ! (ne mentez pas, j'ai fais pareil).