Funambule
La plupart d'entre nous aspire à trouver quelqu'un à aimer, à être aimé en retour, et in fine, avoir une maison, consturire une famille, vieillir à 2 dans une ambiance de "ils vécurent heureux jusqu'à la fin". J'ai bien dit "la plupart", car il y a toujours ceux qui préfèrent avoir 12 chiens, une ferme avec des poules, la collection complète des Chevaliers du Zodiac, ou encore faire du canevas. Tout ça pour dire que bref, je ne parle pas pour tout le monde non plus, qu'on vienne pas me dire que je colle des étiquettes.
Mais d'où vient donc ce mode d'emploi de l'amour qui fait que nous avons envie d'avoir le pack complet mari-enfants-maison-clôture blanche-et-pintade-au-milieu-de-la-table ?
La télé tout d'abord. Non mais vous en avez vu beaucoup vous, des films, ou des téléfilms (plus durs), voire même des séries (encore plus dur !) dont les héros sont divorcés, où les enfants sont trimballés de gauche à droite et servent de poste aux parents, ou papa et maman ont eu chacun 5 petits amis différents entre le divorce et la majorité des bambins ? Et ben non, car dans 90% des cas, on nous sert la soupe de la famille bonheur-chaleur avec Mamie qui fait du bon café.
Tu m'étonnes qu'après on culbabilise avec nos dosettes de notre machine à expresso.
Le second exemple, of course, nos parents. Pour les plus vieux d'entre nous (quand le divorce n'était pas aussi facile à mettre en place que de monter un meuble Ikéa ), nos parents s'aiment toujours, ils font des projets pour leur retraite arrivant, profitent de leurs petits enfants et se font des petits bisous parfois. Sa main prend toujours la sienne, et on s'attendrit parfois de voir cette tendresse furtive. Pour les autres (dont beaucoup d'enfants nés dans les années 80), il fallait faire ses valisent le vendredi soir pour aller chez papa, et les redéfaire le dimanche soir. La seule image d'amour visible du coup, c'est celle des grands-parents (maxi-combo si tu as des grands-parents divorcés !), ou des parents qui ont refait leur vie avec une personne que les enfants verront de toute manière, toujours d'un mauvais oeil.
Alors comment garder l'optimisme ? Comment avoir envie de fonder une famille, d'être heureux et de se battre pour son couple lorsqu'aujourd'hui tout n'est que consommable, consommé, même le mariage ?
Je pourrais faire tout un laïus, vous expliquer cela en long, en large et en travers, alors que tout est dit dans cette photo, et dans le petit sourire qu'elle colle dans le coin des lèvres et l'attendrissement que l'on ressent.
Voilà.
Comme quoi, avoir la main de l'autre dans la sienne, c'est peut-être ça, l'équilibre