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Miss Fricadelle dit ce qu'elle veut !
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27 mars 2011

Japon, Jour 9 - Choo Choo Train

En ce matin grisouilleux, le réveil fut matinal pour ranger toute la maison et la nettoyer un peu... c'est le cœur serré que nous avons fait nos bagages, et quitté cette maison dans laquelle nous nous sentions un peu comme chez nous.
Voici les photos de ce qui a été notre Home Sweet Home pendant une semaine (même si en vrai nous n'y étions pas vraiment, nous n'y avons fait que 3 repas...), mais vous pouvez aussi aller la voir directement sur le site:

Maison_Gion

 

S'ensuivit une véritable course contre la montre pour monter à Koya, situé à 800m d'altitude.
Tout d'abord, prendre un train pour Osaka, puis le métro pour passer de Umeda à Namba pour récuéperer la ligne Nankai. Arrivés à la gare Namba, il faut aussi trouver le bon endroit où acheter le pass pour Koya (celui-ci 3310 Yens, pour plus de détails, voir plus bas). Le ticket acheté, il nous reste alors 3 minutes pour trouver le quai, la bonne voiture et nous installer enfin dans le train. Tout ce stress pour retrouver un train très classieux (siège moelleux et propre, grand espace entre les sièges avec de quoi étendre ses jambes, toilettes propres et distributeurs de boissons et de nourriture) et.... Un couple du Sud-Ouest qui n'a pas appris la politesse et ne sait pas parler doucement. Faire 10 000 kilomètres pour se retrouver à coté d'un couple de français, zut !

Le trajet dure 2h en tout, avec 15 minutes de funiculaire à coté duquel la "ficelle" de Lyon fait office de tout petite joueuse. Nous arrivons à Koya avec de la brume, un temps humide et surtout très très froid ( à peine 8°C alors qu'il en faisait 20 à Kyoto )... Je ne vous cache pas que, mélée à la foule de touristes qui montait à Koya en même temps que nous, tassée dans le car, j'ai un peu regretté la quiétude de Kyoto...

Nous sommes allés directement à notre Shokubo (un temple-auberge) pour y déposer nos valises, et seulement les déposer. On nous a bien fait comprendre, de manière pas très sympathique d'ailleurs, que le check-in était prévu à 15h, et surtout pas avant. Ok.
Du coup nous sommes partis en quète d'un lieu où nous restaurer. Nous étions équipé du Guide Vert Michelin, mais impossible de se repérer dans Koya. Nous nous sommes rabattus sur le premier restaurant qui semblait appétissant. Bonne pioche finalement (si l'on ne tient pas compte du groupe de 3 francophones dans un coin de la salle, parlant fort, et qui sortait des expressions du type "gna gna gna, le but conceptueeeel, gna gna gna..."), puisqu'après avoir choisi dans le "Window Menu" (comprendre : sortir en T-shirt dans les 8°C ambiants pour choisir parmi les plats en plastiques présentés dans la vitrine), on nous a servi un délicieux bol de Tempura Udon : ces grosses pâtes rondes accompagnées de bouillon et d'une grosse crevette tempura-isée. Nous avons tout fait pour rester longtemps dans le restaurant et ne pas ressortir dans le froid.

Nous avons trouvé la solution de substitution : un petit salon de thé totalement hétéroclite "Le café de Lotus", tenu par la pétillante Juniko, qui adore papoter avec les personnes qui décident de s'arrêter chez elle. Elle nous sert à chacun un thé japonais (un bon matcha au goût d'herbe, mais on s'en fiche, ca donne chaud !) accompagné d'une petite pâtisserie délicieuse.

Caf__de_Lotus_Koya

Muryoko_In_KoyaNous avons quand même fait un petit tour avant de retourner au Shokubo pour faire notre check-in avec un moine parlant aussi bien anglais que moi le japonais. Il nous a été difficile de laisser nos chaussures à l'entrée du temple, dans le froid, sachant que nous allions les reprendre 30 minutes plus tard.
Toujours dans un anglais très vacillant, on nous donne les heures d'accès de la salle-de-bains (surtout pas le matin !) et de diner, et on nous présente la chambre:


Deux futons, une petite table et le thé qui nous attend. Nous avions aussi une petite pièce, faisant office d'entrée dans laquelle nous avons pris notre repas le soir.
Nous avons profité de cet instant de répis pour nous habiller plus chaudement, mais comme nous n'avions pas vraiment de pull, il s'agissait surtout d'empiler les couches : 2 débardeurs, 2 pulls, 2 paires de chaussettes...

 

 

 

Okunoin_KoyaNous avons rejoint le cimetière bouddhique de Koya, l'Okunoin, principale attraction du lieu. Personnellement, je n'ai pas aimé : l'ambiance est pesante, les cyprès centenaires sont très oppressant, et j'ai presque trouvé malsain cette idée de "visiter" des tombes. Le Parisien lui a beaucoup aimé, et y est retourné le lendemain (j'y reviendrai). Même mettre ici les photos ne me semble pas bon, je n'aime pas cette atmosphère si glauque à mon goût.


Nous ne sommes, du coup, pas beaucoup resté, et sommes retourné au Shukubo prendre un bon bain chaud (brûlant?) avant que notre dîner nous soit amené directement dans notre chambre. C'est à ce moment que nous nous sommes rendus compte que le trio de francophones  (qui s'avérait être suisse, à entendre leur accent) croisé un peu plus tôt logeait au bout de notre couloir... Toute cette distance entre nos deux chambres ne suffisait pas à étouffer leur conversation toujours aussi édifiante (...but conceptuel, bla bla bla...). Le Parisien a carrément dû aller leur demander de baisser le volume, par respect pour les autres personnes présantes (J'avoue, à ce moment là, j'ai eu honte d'être suisse).

 

Un repas végétarien, où le tofu est quasi-omniprésent : tofu bouilli, tofu en gelée sans goût, et des légumes, des légumes et des trucs non-identifiés bizarres. Contrairement à l'idée reçue, on est repus à la fin du dîner, mais nous n'avons pas dit non à une petite douceur chocolatée que nous avions achetée la veille à Kyoto (parce que les magasins de Koya..........).

Diner_Muryoko_In_Koya

Nous nous sommes couchés sur nos futons pour une nuit mouvementée (pour ma part), faite de courants d'air, de bruits de souris courant au plafond, et d'expédition à l'autre bout d'un shukubo dans lequel l'isolation semblait inexistante pour trouver des toilettes dignes de ce nom.

Demain est un autre jour, où nous allons aller à Osaka (et dormir dans un hôtel 4 étoiiiiiles :D )

 

Conseils pratiques

Le guichet pour récupérer le pass pour Koyan San se trouve au 2ème ou 3ème étage, en suivant les panneaux "Nankai" de la gare (voir le site de la Nankai). Le pass avec un aller-retour direct (vous savez qu'au Japon, certains trains sont direct,s semi-directs ou des omnibus qui s'arrêtent à toutes les stations) pour Koya et des réductions pour les différents sites de la ville à visiter, ainsi que sur les boutiques, coûte 3310 yens. Dans tous les cas, le site de la Nankai vous donnera tous les détails nécessaires.

P.S : le titre de ce billet n'a rien à voir avec la note (même si en vrai nous avons passé bien 3h30 dans des trains divers et variés ce jour là), mais juste une spéciale dédicace au Parisien qui a découvert la J-Pop lors de son voyage de 2009 au pays du Soleil Levant... La preuve en image, et en parole très... recherchées !

 

Edit : Depuis qu'il a lu cette note, le Parisien chante et danse le Choo Choo train dans la maison, en peignoir...

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Commentaires
B
Ah je me souviens bien de votre nid, tu nous l'avais montré avant de partir :)<br /> Oh le stress pour embarquer !<br /> "Shokubo" huhu, j'ai lu Shokobon, déformation gourmande !<br /> C'est un peu chargé chez Juniko...<br /> Ca fait bizarre, le tofu à toutes les sauces : tout a un aspect "gloubi"<br /> J'aime beaucoup ton edit :D
K
Ce qui est bien avec tes articles sur le Japon, c'est que j'apprends plein de nouveaux noms. Est-ce qu'un Shokubo, c'est un peu comme un Ryokan mais sans moine avec ? Oui, je sais, j'en pose des questions aujourd'hui ! ;o) Zoubis.
L
En effet, sentiments mitigées pour nous de cette visite à Koya.<br /> <br /> Moi, j'ai été fasciné par l'Okunoin, voir les dernières demeures des plus grands personnages historiques du Japon, ce n'était pour moi pas du voyeurisme mais plus de la culture ...<br /> <br /> De plus, lorsque j'y suis retourné le lendemain matin, je suis tombé sur un groupe de pèlerins bouddhiste en pleine prière devant le mausolé renfermant les cendres de Kobo Daïshi, c'était juste ... surnaturel et spirituel ...<br /> <br /> Après il est vrai que le confort sommaire du Shokubo et le flot de touristes principalement français ont gâché un peu mon plaisir.<br /> <br /> A mon avis, pour réellement apprécier Koya, il faut séjourner dans un shokubo de 1ère catégorie (même si c'est très cher puisqu'entre 20000 et 30000 yens la nuit par personne soit 180 et 260 € environ par personne).<br /> <br /> <br /> <br /> Petite anecdote de fin : lors de mon séjour au Japon en 2009 avec un ami, nous avons voulu pourrir la vie d'un de nos potes en ramenant à sa femme, grand admiratrice du Japon en général, de la J-pop. Nous sommes tombés par hasard sur ce magnifique clip d'Exile en regardant un matin la télé de notre ryokan, c'est donc tout naturellement que nous avons ramené un album comme cadeau ... <br /> <br /> Ce que l'on avait pas prévu, c'est que sa femme allait mettre cette chanson en boucle toute une soirée .... et ça, c'était vraiment une sacrée épreuve ...
K
Eh bien, ça a eu l'air d'être une galère pour vous cette étape, alors que que ce fut l'un des sommets (sans jeu de mot) de notre voyage ! Quand nous sommes arrivées, on a commencé par nous emmener dans une chambre sans sdb, ce que nous avions réservé, mais il y a eu un pb (obscur pb, car le moine parlant aussi très peu anglais, nous n'avons pas compris) et du coup nous avons été surclassées dans une superbe chambre avec sdb individuelle et baie vitrée pr accéder au jardin. Le dîner et le petit déj étaient pris dans une petite salle avec de magnifiques panneaux peints, le soir avec 2 français, le matin seulement avec ma copine de voyage et c'est là que nous avons le mieux mangé de notre voyage ! Bonus supplémentaire, dans notre chambre, une extraordinaire table à thé avec, sous la nappe matelassée, des résistances qui vous chauffaient les pieds. Bref, on a eu du mal à sortir, mais bien aimé l'okunoin et les autres temples de la ville. On n'a pas trop senti pesé sur nous les autres touristes et on a adoré le train (qu'on a d'ailleurs pu récupérer sans prendre le métro, simplement en changeant dans une gare d'osaka avant d'arriver à la dernière gare, dans mon souvenir...)
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