Les 12 travaux des mariés - Chacun donne son avis...
Se marier c'est dire, clamer haut et fort à tout le monde que l'on s'aime.
C'est aussi se dire à l'un l'autre que l'on veut constuire une vie à deux et tout faire pour que cela marche.
Se marier, c'est vieillir ensemble, avancer ensemble, surmonter les problèmes ensemble, et vivre de grandes joie ensemble.
Se marier ce n'est que du bonheur.
Bien entendu, c'est avec la même vision idyllique des choses que l'on commence les préparatifs du mariage (en oubliant cependant que la mairie ne facilite jamais les choses, que le lieu de récéption qui nous fait rêver coûte un bras, que le traiteur en coûte deux, que se marier à l'Eglise c'est devoir refaire sa profession de foi...), sûrs et certains que tout ira tout seul et sans encombres.
C'est aussi oublier qu'il faut annoncer la grande nouvelle aux parents, qui n'accueillent pas tous ce que nous considérons comme une bonne nouvelle de la même façon. Toujours dans la même vision idyllique des choses, on pense que nos parents vont sauter de joie, que leur futur gendre est le fils qu'ils n'ont jamais eu / que leur belle-fille est la fille qu'ils n'ont jamaie eue (bon, s'ils ont eu plusieurs enfants, garçon et fille, c'est rapé), qu'ils sont comblés de bonheur (tu m'étonnes, ils ont enfin casé le petit dernier!) et tout et tout!
Sauf que dans la vraie vie, dans notre vraie vie, les gens râlent. Ca commence avec les parents quasi pas croyants et non pratiquants qui râlent parce que tu ne te maries pas à l'Eglise. Et puis aussi parce que "tu as choisi de te marier un lundi et que le dimanche d'avant c'est le jour des éléctions, et on aimerait bien voter". Pour le dernier point, ils voulaient peut-être le dire en rigolant, genre cela n'a pas d'importance, mais ce n'était pas quelque chose à dire quand même.
Bien sûr, nous n'avons pas choisi la facilité : nous nous marions un lundi (veille de jour ferié par contre), nous nous marions loin de nos deux familles (sa famille est en région parisienne, la mienne en haute-savoie) et de nos plus proches amis, et de ce fait, nous nous exposons forcément à la critique, petit florilège de ce que nous avons commencé à entrendre :
- Le lundi c'est pas pratique (mais si on s'était mariés un samedi, il aurait fallu que vous posiez votre vendredi de congé),
- Lyon c'est loin (en même temps y'a rien de sympa pour se marier en Haute-Savoie, et trouver tous les pretataires en région parisienne, ca aurait été synonyme d'aller-retours infinis),
- mais pourquoi vous n'avez pas pris un lieu avec des couchages ? (pas faute d'avoir cherché, rien ne nous plaisait),
- et comment on va faire si on ne vient pas en voiture ? (j'avais envie de leur répondre de venir à dos d'âne...),
- et comment on fait si on boit pour pouvoir conduire ? (tu boiras moins !),
- et même s'il y a 18 pièces au cocktail, un amuse-bouche c'est pas assez, il faut une entrée ! (non mais t'es pas sensée être au régime ?),
- et pourquoi tu ne veux pas de voile ? (parce que je ne vais pas à l'Eglise maman)...
Bref, vous aurez compris que ce n'est pas aisé, et ne peut décemment pas hurler sur ses parents qu'on les em*e*de et que c'est NOTRE mariage.
Le plus triste dans l'histoire, c'est que le gros des critiques est venu de notre famille très proche, alors que la seule chose que l'on attendait d'eux c'était des félicitations et qu'ils nevoient ce que nous voyons : on s'aime, on se marie, youpy ! La critique est difficile, et il y a beaucoup de questionnement également de nos amis...
C'est dur de se dire que les soucis techniques sont ce qui interpellent en premier lieu les gens qu'on aime, alors que l'on voudrait juste partager notre bonheur.
il faut un peu courber le dos, mais il faut avouer que tout cela blesse. On en vient à se demander si on a fait le bon choix, si on a pris la bonne date, si on ne va pas perdre notre argent déjà investi, si les gens vont vraiment venir et qu'on ne va pas se retrouver à 20 dans une immense salle, si nos familles et nos amis seront heureux pour nous au final, et si tout va bien se passer. Le mariage arrive dans 11 mois et 1 jour (attention je suis précise) et je commence à en faire des cauchemards.
Quand je vois le peu de chemin parcouru et tout ce qu'il reste à parcourir pour le jour J, j'en viens à me dire que tous les mariés du monde sont des super héros...