La pression du vieux à barbe blanche
Que je m'explique:
Cette année je passe Noël dans ma belle-famille, qui ne l'est d'ailleurs que depuis 1 an, et famille que je n'ai vue que très sporadiquement cette même année.
Bon.
Nous voilà donc le 26 novembre, avec zéro idée de cadeau pour ma famille, et zéro idée de cadeau pour la belle-famille, et ça, c'est déjà plus embêtant. Parce que ce n'est pas pour cracher dans la soupe qui va me nourrir ce soir là, mais trouver des petits rien pour trois fois rien qui fassent plaisir pour ma famille, c'est facile: des trucs que j'aurais fais moi même, boite, plateau, vide-poche ou que sais-je encore, je peux réussir à trouver quelque chose vaguement à la dernière minute.
Pour la belle-famille par contre c'est différent. Peut-être que je me trompe, mais j'ai la nette impression que c'est la surenchère de cadeaux et de tout à Noël. Entre les petits qui ont une liste longue comme le bras et à qui il "faut" pour ainsi dire tout acheter, les cadeaux des uns et des autres qui ne peut pas vraiment se résumer à quelque chose que j'aurais fait moi "parce qu'à mon avis, elle va le jeter", et le repas de Noël qui se compose de l'apéro, entrée foie gras, entrée fruits de mer, plat viande, plat poisson, fromage, dessert et ptêt même encore mignardises... j'ai la pression. J'ai la pression et en même temps je ne suis pas vraiment sûre d'adhérer au truc.
Enfin je ne sais pas, j'ai une idée de Noël où le principal est d'être ensemble, et de se faire plaisir aux uns et autres de manière simple, la finalité étant le sourire et les yeux qui pétillent. Dans la description et l'idée que j'ai du Noël dans la belle-famille, j'ai l'impression de perdre un peu l'idée même de Noël et du plaisir de se retrouver au profit d'une occasion pour faire la teuf, boire et manger et du "cest-à-celui-qui-fera-le-plus-gros-cadeau".
Du coup (et pour continuer dans ce sentiment qui m'est siiiii familier), j'ai peur de ce Noël. J'ai peur de ne pas me sentir à ma place et de me sentir nulle avec mes petits cadeaux de rien du tout (d'autant plus petits que sans le 13ème mois de mon cher et tendre, ca va être tendu... et que dans un sentiment fourmi totalement égoiste, j'aimerais mettre un peu de ce que je gagne grâce à mon boulot temporaire de côté pour nous). J'ai peur de ne pas être dans la même ambiance que les autres, parce que ce genre de Noël ne m'est pas du tout familier. Et j'ai peur parce qu'avoir peur d'un moment comme celui là et ne pas l'accepter ou ne pas s'y sentir intégrée, c'est aussi un peu une partie du Parisien à laquelle je n'adhère pas... parce que ça reste sa famille.
Je sais, je me réjouissais de ce Noël version rires et grande tablée que je n'ai jamais connu, mais plus ce moment approche, moins je me sens en confiance... Peut-être qu'avec l'installation du sapin de Noël à la maison la semaine prochaine je me sentirais déjà un peu plus 'in the mood of"???
Affaire à suivre donc.